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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 06:42
Méditation du Frère Alois  lors de la Rencontre de Taize  à Bruxelles




Notre reconnaissance est grande pour l’accueil que nous avons reçu. Merci de tout cœur à ceux qui ont ouvert leurs portes. Merci aux responsables des Eglises qui ont soutenu toute la préparation. Merci aussi aux autorités civiles qui ont apporté leur collaboration. Ces jours nous avons fait cette expérience : être rassemblés dans une si belle communion fait naître une espérance pour notre vie personnelle, pour la société, pour le monde. Cette communion vécue concrètement nous ouvre même à une nouvelle compréhension de Dieu. Tous nous voudrions, de retour chez nous, transmettre cette espérance. Il importera alors de revenir constamment à la source. Cette source est là, tout près de nous, et même en nous. Elle est dans une communion personnelle avec le Christ. Chaque matin, écoutons son amour ! Il nous rend à la vie. Je vous ai rappelé que, pour cheminer dans la foi, nous avons ce trésor qu’est la Bible. Parfois nous n’en retenons qu’une seule parole, l’important est de la mettre en pratique. C’est en la mettant en pratique que nous la comprenons mieux. Alors chacun pourra quitter Bruxelles en se demandant : quelle parole m’a touché que je peux mettre en pratique ? Dans votre vie de foi, ne restez pas seuls ! Dans votre Eglise locale, même à deux ou trois il est possible de vous entraîner mutuellement à prier, à approfondir la confiance en Dieu. Nous, les frères de Taizé, nous voudrions tellement vous soutenir partout où vous êtes. Mais nous sommes une petite communauté qui a d’abord vocation de vivre une vie fraternelle soit à Taizé, soit dans nos diverses fraternités. Pour ma part, avec quelques frères, je serai heureux d’aller cette année dans plusieurs pays. Début mai nous aurons pour la première fois une étape du pèlerinage de confiance dans les pays baltes, avec une rencontre à Vilnius, en Lituanie. Puis d’autres étapes du pèlerinage à Séville, en Espagne, plus tard à Stuttgart en Allemagne et à Pécs en Hongrie. Ces jours beaucoup d’entre vous ont prié un moment dans le lieu de silence. Là il y avait aussi la possibilité de recevoir le sacrement de réconciliation, ou simplement d’être écouté. Vous avez été nombreux à confier une question, une souffrance ou une joie. Comment vivre mieux le ministère d’écoute dans nos Eglises ? Des hommes et des femmes y sont prêts et peuvent le faire. Etre accueilli personnellement, se confier à quelqu’un est essentiel pour retrouver toujours à nouveau la confiance en Dieu. Ce que nous cherchons au plus profond de nous-mêmes c’est la paix, la paix du cœur, et la paix pour toute la famille humaine. Saint Ambroise disait : « Commencez en vous l’œuvre de paix, de sorte qu’une fois pacifiés vous-mêmes, vous portiez la paix aux autres ». Dieu nous donne cette paix. Mais il ne l’impose pas d’en haut. L’Evangile raconte la manière inouïe dont Dieu agit avec l’humanité. Il demande à chacune et à chacun de participer à son œuvre de réconciliation et de contribuer à créer une nouvelle fraternité entre les humains. Quels engagements sont alors à notre portée face à la complexité des problèmes qui nous entourent, la pauvreté, les injustices, les menaces de conflits ? N’est-ce pas d’aller vers les autres, dans une grande simplicité ? Allons vers les plus vulnérables ! Visitons ceux qui sont exclus ou abandonnés ! Cherchons à accomplir des signes concrets d’une Europe ouverte et solidaire, pensons en particulier aux immigrés si proches et pourtant souvent si loin ! Nous découvrirons ainsi la présence du Christ même là où nous ne l’aurions pas attendue. Ressuscité, il est là, au milieu des humains. Il nous devance sur les chemins de la compassion. Et déjà, par l’Esprit Saint, il renouvelle la face de la terre, il rend possible une espérance.
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