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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 13:34
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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 14:42

20080313-094833-g.jpgMgr Rahho retrouvé mort

Enlevé le 29 février dernier, le corps de Mgr Paulos Farraj Rahho , archevêque chaldéen de Mossoul, a été retrouvé sans vie aujourd’hui. « Nous l’avons retrouvé privé de vie dans les environs de Mossoul. Les ravisseurs l’avaient enterré », a déclaré, ce jeudi, Mgr Shlemon Warduni, archevêque auxiliaire de Bagdad, au service d’information religieuse Sir.

Cette nouvelle a « profondément touché et attristé » Benoît XVI, a souligné le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. « Nous avions tous continué à espérer et à prier en vue de sa libération, comme le pape l’avait demandé plusieurs fois dans ses appels ». « Malheureusement, la violence la plus absurde et injustifiée continue de s’acharner sur le peuple irakien et, en particulier, sur la petite communauté chrétienne dont le pape et nous tous sommes particulièrement proches par la prière et la solidarité en ce moment de grande douleur », a ajouté le P. Lombardi.


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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 04:55
clb_050513-copie-2.jpgMarie arriva à l'endroit où se trouvait Jésus ; dès qu'elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu'elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d'une émotion profonde. Il demanda : « Où l'avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Viens voir, Seigneur. » Alors Jésus pleura. Les Juifs se dirent : « Voyez comme il l'aimait ! » Mais certains d'entre eux disaient : « Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » Jésus, repris par l'émotion, arriva au tombeau. C'était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la soeur du mort, lui dit : « Mais, Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu'il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l'ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m'as exaucé. Je savais bien, moi, que tu m'exauces toujours ; mais si j'ai parlé, c'est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu'ils croient que tu m'as envoyé. » Après cela, il cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. » Les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.
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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 21:23
Ce jeudi 6 mars , nous avons accueillis un frère dominicain, le Frère Norbert, qui nous a partagé son expérience de pèlérinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
J'essaierai de reprendre quelques éléments de ce témoignage à travers plusieurs questions-réponses.
Merci encore pour ce témoignage.

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Quels sont les caractéristiques principales de ce pèlerinage ?

C'est un pèlerinage chrétien dont l'aboutissement est la crypte de la cathédrale de la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les restes supposées de Saint Jacques le Majeur y résident.
Il faut savoir que ces pèlerinages, dans le but d'honorer Saint Jacques le Majeur, ont commencé dans les années 700 - 800 et que l'engouement n'a jamais cessé depuis.

Chaque pèlerin recoit La Compostelle (Compostella) attestant de la réalisation du pèlérinage. De plus, à chaque étape du pèlerinage, une attestation (sorte de carnet de terrain) est tamponnée permettant de confirmer cela.
Beaucoup de personnes réalisent que les 100 derniers kilomètres condition minimum pour obtenir la Compostela.

Il existe 4 chemins principaux en France pour aller à Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins peuvent ainsi partir de Tours, Vézelay, Le Puy ou Arles. Le Puy est le lieu de départ le plus commun. Certains préfère partir de leur domicile et rejoindre plus loin l'un de ces quatres chemins. Ces chemins se rejoignent en Espagne du côté de Pampelune.

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Le Frère Norbert est parti du Puy début avril 2007 pour une durée de deux mois. Son voyage se composait de 61 étapes pour 1500 km, ce qui représente 25 à 30 km en moyenne par jour.

Quels peuvent être les motivations pour un tel pèlerinage ?

Pour beaucoup "faire Saint-Jacques de Compostelle" peut être un moyen de se dépasser, de se surpasser. Ce pèlerinage peut être aussi dédié à un être cher. D'autres y voient un moyen de se rechercher, de mieux se connaître...

Pour le Frère Norbert, le motif profond lui est inconnu. Il a juste eu le besoin, le désir de se lancer sur cette route.

Quels sont les principaux points marquants de ce pèlerinage ?

Les deux mois de pelèrinage peuvent être divisé en 2 périodes principales.

Les 4 premières semaines
Celle-ci permettent l'attrait au physique, le changement de style de vie

La 1ère semaine permet de s'habituer physiquement à l'excursion.
Pour le frère Norbert, ce fut l'étape Le Puy-Conques. (Conques est connu pour son abbaye romane, c'est aussi pour beaucoup de pèlerins un moment de découverte spirituel)
On apprend à mieux communier à la nature. La marche est alors une sorte d'image de la vie.

Lors de la 2ème semaine, on voit s'éveiller ce que nos sens ne permettent pas de voir de manière courante. A ce moment apparaît une nouvelle manière de sentir, de voir, de toucher. Moment de prise d'habitude.

La 3ème semaine nous permet de voir ce qu'il y a de plus profond en soi. La nostalgie de la vie ordinaire peut apparaître.

Lors de la 4ème semaine, on se pose la question de savoir ce qui nous fait avancer. On arrive dans les Pyrénées, la barrière montagneuse sera franchi entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux.


Les 4 dernières semaines

Le passage en Espagne pousse à expérimenter la tolérance, le voisinage change.
Ce qui est construit lors des 4 premières semaines est ensuite éprouvés.
Contrairement à la France, le chemin est globalement rectiligne. Les paysages du plateau de la Meseta assez monotone évoque la vie quotidienne.
Le pèlerin se contemple sur ce qu'il laisse advenir en lui même.

La Galice représente ensuite la dernière zone montagneuse traversée. On s'approche alors de Saint-Jacques de Compostelle (Santiago de Compostela).

Le pélérinage se termine ainsi. Certains continuent 100 km vers la première plage afin de récupérer un coquillage et de se débarasser des vêtements de pèlerin selon la tradition.


Tout le long de ce pélérinage un compagnonage discret avec Dieu peut ainsi avoir lieu. Une certaine constance et une paix profonde peut s'installer pendant ces deux mois.

Quels sont les aspects pratiques d'un tel pèlerinage ?

"Faire Saint-Jacques de Compostelle" représente un coût certain. Il faut compter environ 1 € / km soit 1500 € pour les 1500 kms entre Le Puy et Saint-Jacques.

Le poids des bagages emportés doit être optimisé. Le bagage maximum idéal doit représenter 10 à 15 % du poids de la personne.

Un logement peut être trouvé tout les 6 à 8 km en France. En Espagne, ceux-ci sont plus disparâtre et ne sont pas réservables. De plus, le camping y est interdit.















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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 16:12
dratzinger_verona.jpge l'agence ZENIT
le pape demande aux étudiants du monde d’être des témoins de l’Evangile

Rencontre avec 40.000 jeunes


ROME, Lundi 3 mars 2008 (ZENIT.org) - « Soyez des disciples et des témoins de l'Evangile parce que l'Evangile est la bonne semence du Royaume de Dieu, c'est-à-dire de la civilisation de l'amour ! Soyez des constructeurs de paix et d'unité » : c'est l'invitation faite par Benoît XVI aux jeunes étudiants d'Europe et des Amériques rassemblés autour de lui samedi dernier, 1er mars, premier samedi du mois.

Le thème de cette veillée mariale était : « Europe et Amériques ensemble pour construire la civilisation de l'amour ». L'événement a été promu par le Conseil des conférences épiscopales d'Europe et organisée par le bureau de Pastorale universitaire du vicariat de Rome. Elle a réuni environ 10.000 jeunes en la salle Paul VI et 30.000 par liaison satellitaire et vidéo, dans différentes villes d'Europe et d'Amérique.

L'invocation de Marie, Trône de la sagesse, la prière des mystères glorieux du rosaire, et l'encyclique Spe salvi, ont rassemblé des jeunes à Naples et à Avignon, à Bucarest et à Minsk, à Tolède et à Varsovie, à Washington, à Mexico, Puebla, La Havane, Loja, Aparecida. L'arrivée du pape a été précédée par des témoignages de jeunes.

Benoît XVI a invité les jeunes à renouveler la civilisation occidentale qui a en partie trahi son inspiration évangélique et chrétienne.

« Soyez d'intrépides et généreux artisans de la civilisation de l'amour, en témoignant de la force transformante de l'Evangile dans la culture contemporaine de vos continents », a exhorté le pape.

« Le christianisme, a fait observer Benoît XVI, constitue un lien fort et profond entre le soi-disant Vieux continent, et le Nouveau Monde. Il suffit de penser à la place fondamentale qu'occupent la Sainte Ecriture et la liturgie chrétienne dans la culture et dans l'art des peuples européens et américains ».

Pourtant le pape soulignait qu'on a aujourd'hui besoin « d'une réflexion honnête et sincère, un examen de conscience pour vivifier cette inspiration évangélique commune ».

« Il faut discerner, a ajouté le pape, entre ce qui constitue « la civilisation de l'amour » selon le dessein de Dieu révélé en jésus Christ, et ce qui au contraire s'oppose à elle ».

Benoît XVI a indiqué les exemples d'autres jeunes porteurs d'un élan évangélique dans els deux continents : Benoît de Nursie, François d'Assise, Karl Leisner, Martin de Porres, Rose de Lima.

« Aujourd'hui, vous, jeunes européens et américains, Dieu vous appelle à coopérer avec les jeunes de votre âge du monde entier, afin que la sève de l'Evangile rénove la civilisation de ces deux continents et de toute l'humanité », a déclaré le pape.

Sans effet le « sève de l'Evangile », les différences présentes dans les grandes villes européennes et américaines, toujours plus cosmopolites, deviennent un motif de « division et de conflit », et non « d'enrichissement réciproque », a fait observer le pape.

 Benoît XVI a remis symboliquement son encyclique sur l'espérance chrétienne, Spe Salvi, aux jeunes, en version CD et dans sa traduction en 5 langues.

Anita S. Bourdin

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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 13:00

Jesus-et-la-Samaritaine.jpg                        



  « Les paroles de Jésus « J'ai soif » (Jn 19,28), ne sont pas passées mais vivantes, ici et maintenant ; elles sont dites pour vous.

Le croyez-vous ? Si oui, vous entendrez et vous sentirez sa présence.

        Ecoutez votre propre nom.

Et pas seulement une fois. Chaque jour.

Si vous écoutez avec votre coeur, vous entendrez, vous comprendrez.

Pourquoi Jésus dit-il : « J'ai soif » ?

Quel en est le sens ?

Il est très difficile à expliquer avec des mots...

Pourtant, si vous deviez retenir une seule chose que ce soit ceci :

« J'ai soif » est une parole beaucoup plus profonde que si Jésus avait simplement dit « Je vous aime ».

Tant que vous ne saurez pas, et de façon très intime, que Jésus a soif de vous, il vous sera impossible de savoir ce qu'il veut être pour vous ;

ni ce qu'il veut que vous soyez pour lui. »                                                                    


   Bienheureuse Teresa de Calcutta

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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 19:54
Ce jeudi 7 février, un café-philo était au programme.
Le thème était la politique et la morale

Dans l'article suivant, je vais récapituler quelques idées du débat. Bonne lecture...

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Importance de la politique pour le citoyen

Citation d'Alain : "Il faut penser à la politique. Si nous ne y pensons pas assez, nous serons punis".

Importance de la politique pour les citoyens.
Le moment du vote est important pour les citoyens. En France, la population est généralement desintéressée par la politique.

Mais des hommes et des femmes doivent s'intéresser à la vie en société (politique, association...)


Pour les citoyens, la vie politique se réduit à l'isoloir.
Néanmoins, sa responsabilité morale de citoyen devrait l'amener à faire l'effort de chercher, de prendre partie dans la vie sociale et donc la vie politique.

Société actuelle de "normes et de procédures "

Notre objection de conscience peut mettre en péril notre vie.
Il faut savoir occuper le débat mais en ayant un discours bien fondé.
Le débat fait la richesse, le coeur et la chance de la vie politique.

La société actuelle peut être qualifié de "société de normes et procédures".

L'homme ne peut découvrir la vérité à travers l'extérieur mais plutôt par soi-même.

Malgré cela, beaucoup de gens adhérent "par norme" à une position (lors du vote par exemple) qui n'est pas la sienne, mais celle d'un groupe.

De même, le choix familial joue beaucoup. Le choix politique se fait ainsi en fonction de la famille dans bien des cas.

La politique peut-elle concilier la morale ?

Le vote est souvent difficile pour le citoyen. 
Pour qui voter ? Faut-il faire abstraction à la morale ( et ainsi voter pour ces intérêts, pour celui qui nous plait le plus ...) ?
Le vote en général est accordé selon la confiance accordée au candidat.

On ne peut réduire généralement un programme politique à une idéologie. Toutes les autres questions ne se résolvent pas de manière technique.

Par définition, la politique est la gestion d'une communauté.
L'exercice du pouvoir peut poser alors beaucoup de problèmes. 

Souvent, les politiques changent de point de vue (est-ce pour le pouvoir, l'argent, la vanité, l'intérêt ?).
Néanmoins, prendre en charge les affaires politiques, ce n'est pas rien.
Tout l'art de la politique réside dans l'art du compromis, dans l'art de la gestion du conflit.

Les décisions politiques sont généralement peu expliquées ou mal expliquées aux français. Cela peut expliquer la réticence, la position conservatrice de certains.

Il est essentiel pour l'exercice de la politique qu'il y ait total accord, cela est de plus impossible.

A cause de notre liberté de conscience universelle, la morale ne peut affaire de politique. De plus, la morale peut être propre à chaque être.

La politique ne serait donc pas un facteur de morale.

Et la religion ?


Une concilation entre l'activité politique et croyances religieuses doit s'opérer.

Lors du moment du vote, on pourrait s'attendre que les autorités religieuses se prononcent.

La politique nous permet de nous sortir de la lutte, de la guerre.
Elle nous permet de vivre ensemble.

Mais sa vocation n'est pas " la loi de l'amour", ce n'est pas l'Eglise.

Par exemple, la politique peut établir la solidarité ("egoisme à plusieurs" selon André Comte-Sponville). Le chrétien ne peut se contenter de la solidarité, il doit prendre en compte les intérêts des autres au dépendparfois de ses intérêts.

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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 06:42

1. Chaque semaine de la Liturgie des Laudes est rythmée, le vendredi, par le Psaume 50, le Miserere, le Psaume pénitentiel le plus aimé, chanté et médité, un hymne que le pécheur repenti élève à Dieu miséricordieux. Nous avons déjà eu l'occasion, dans une précédente catéchèse, de présenter le cadre général de cette grande prière. On entre tout d'abord dans la région ténébreuse du péché pour y apporter la lumière du repentir humain et du pardon divin (cf. vv. 3-11). On passe ensuite à l'exaltation du don de la grâce divine, qui transforme et renouvelle l'esprit et le coeur du pécheur repenti:  c'est une région lumineuse, remplie d'espérance et de confiance (cf. vv. 12-21).

Au cours de cette réflexion nous nous arrêterons, pour réfléchir sur la première partie du Psaume 50 en approfondissant certains de ses aspects. En ouverture, nous voudrions cependant présenter la merveilleuse proclamation divine du Sinaï, qui est presque le portrait de Dieu chanté dans le Miserere:  "Yahvé, Yahvé, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité; qui garde sa grâce à des milliers, tolère faute, transgression et péché" (Ex 34, 6-7).

2. L'invocation initiale s'élève vers Dieu pour obtenir le don de la purification qui rend - comme le disait le prophète Isaïe - "blancs comme neige" et "comme laine" les péchés, qui sont en eux-mêmes semblables à l'"écarlate" et "rouges comme la pourpre" (cf. Is 1, 18). Le Psalmiste confesse son péché de façon nette et sans hésitation:  "Car mon péché, moi, je le connais... contre toi, toi seul, j'ai péché, ce qui est coupable à tes yeux, je l'ai fait" (Ps 50, 5-6).

La conscience personnelle du pécheur entre donc en scène, s'ouvrant à une claire perception de son mal. C'est une expérience qui fait appel à la liberté et la responsabilité, et qui conduit à admettre que l'on a brisé un lien pour effectuer un choix de vie différent de celui de la Parole divine. Il s'ensuit une décision radicale de changement. Tout cela est contenu dans le verbe "reconnaître", un verbe qui en hébreu ne signifie pas seulement une adhésion intellectuelle, mais un choix de vie.

C'est ce que, malheureusement, de nombreuses personnes ne font pas, comme nous admoneste Origène:  "Certaines personnes, après avoir péché, sont absolument tranquilles et ne se préoccupent pas du tout de leur péché; elles ne sont pas non plus effleurées par la conscience du mal commis, mais elles vivent comme si de rien n'était. Ces personnes ne pourraient certainement pas dire:  ma faute est toujours devant moi. En revanche, lorsqu'une personne, après avoir péché, se ronge et s'afflige pour son péché, est tourmentée par les remords, est sans cesse déchirée et subit les assauts intérieurs de sa conscience qui la condamne, elle s'exclame à juste titre:  il n'y a pas de paix pour mes os face à l'aspect de mes péchés... Lorsque nous plaçons donc devant les yeux de notre coeur les péchés commis, que nous les regardons un par un, nous les reconnaissons, nous rougissons et nous nous repentons de ce que nous avons fait, bouleversés et affligés à juste titre, nous disons qu'il n'y a pas de paix dans nos os face à l'aspect de nos péchés..." (Homélie  sur  les  Psaumes,  Florence 1991, pp. 277-279). La reconnaissance et la conscience du péché sont donc le fruit d'une sensibilité acquise grâce à la lumière de la Parole de Dieu.

3. Dans la confession du Miserere, un élément, en particulier, est souligné:  le péché n'est pas seulement appréhendé dans sa dimension personnelle et "psychologique", mais il est surtout évoqué dans sa valeur théologique. "Contre toi, toi seul, j'ai péché" (Ps 50, 6), s'exclame le pécheur, auquel la tradition a donné le visage de David, conscient de son adultère avec Bethsabée, et de la dénonciation de ce crime par le prophète Nâtan, ainsi que de celui du meurtre d'Urie, mari de celle-ci (cf. v. 2; 2 S 11-12).

Le péché n'est donc pas une simple question psychologique ou sociale, mais c'est un événement qui entame la relation avec Dieu, en violant sa loi, en refusant son projet dans l'histoire, en détruisant l'échelle des valeurs, "en faisant des ténèbres la lumière et de la lumière les ténèbres", c'est-à-dire "en appelant le mal bien et le bien mal" (cf. Is 5, 20). Avant d'être une quelconque injure faite à l'homme, le péché est tout d'abord une trahison à l'égard de Dieu. Les mots adressés par le fils prodigue de biens à son père prodigue d'amour:  "Père, j'ai péché contre le Ciel - c'est-à-dire contre Dieu - et envers toi" (Lc 15, 21) sont emblématiques.


4. A ce stade, le Psalmiste introduit un autre aspect, plus directement lié à la réalité humaine. C'est une phrase qui a suscité de nombreuses interprétations et qui a également été liée à la doctrine du péché originel:  "Vois, mauvais je suis né, pécheur ma mère m'a conçu" (Ps 50, 7). L'orant veut indiquer la présence du mal dans tout notre être, comme cela apparaît de façon évidente dans la mention de la conception et de la naissance, une façon d'exprimer l'existence tout entière en partant de sa source. Toutefois, le Psalmiste ne relie pas formellement cette situation au péché d'Adam et d'Eve, c'est-à-dire qu'il ne parle pas explicitement du péché originel.

Il reste cependant clair que, selon le texte du Psaume, le mal se cache dans la profondeur même de l'homme, qu'il est inhérent à sa réalité historique; c'est pourquoi la question de l'intervention de la grâce divine est décisive. La puissance de l'amour de Dieu dépasse celle du péché, le fleuve impétueux du mal a moins de force que l'eau féconde du pardon:  "Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé" (Rm 5, 20).


5. A travers cette voie, la théologie du péché originel et toute la vision biblique de l'homme pécheur sont indirectement évoquées par des mots qui laissent à la fois entrevoir la lumière de la grâce et du salut.

Comme nous aurons l'occasion de le découvrir à l'avenir, en revenant sur ce Psaume et sur les versets suivants, la confession de la faute et la conscience de sa propre misère ne débouchent pas sur la terreur ou la crainte du jugement, mais sur l'espérance de la purification, de la libération, de la nouvelle création.

En effet, Dieu nous sauve, non pas en vertu "des oeuvres de justice que nous avons pu accomplir, mais, poussé pas sa seule miséricorde, il nous sauve par le bain de la régénération et de la rénovation en l'Esprit Saint. Et cet Esprit, il l'a répandu sur nous à profusion, par Jésus-Christ notre Sauveur" (Tt 3, 5-6)
.


Jean-Paul II  (Audience Générale 8 mai 2002)

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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 08:16
                              Partage ton pain avec l'affamé,
b                            voilà le jeûne qui plaît à Dieu.
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bOuvre ton coeur au pauvre : c'est ton frère.
bEt si tu cries, le Seigneur répondra ;
bà tes appels, il dira : Me voici !

bOuvre ton coeur au pauvre : c'est ton frère.
bEt quand le Fils de l'homme viendra, il te dira :
bJ'avais faim et tu m'as donné à manger ( Office des Lectures)
 
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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 05:23
c'est d'abord la fête de la Présentation de Jésus au Temple.
Maintenant Ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur aller en paix selon ta parole
Car mes yeux ont vu le sauveur que tu prépares à la face des peuples
Lumière pour éclairer les nations et Gloire d'Israël ton peuple
 ( Cantique de Simeon Luc  2,29-32)




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